Les Serres : point sur la situation

Nous pensons pouvoir sauver les Serres, pourquoi rendons nous les clés ?

Comme vous avez pu le voir dernièrement dans la presse, l’association avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

La vente des serres que nous occupions fait suite au décès de Christian Gelos, propriétaire et gérant de l’ancienne pépinière horticole. Christian Gelos était à l’initiative de notre association à la suite de la cessation de son activité au début des années 2000. L’indivision héritière souhaitait donc vendre le terrain qui lui appartient et début 2020, cette dernière a remis un congé pour vente à notre association dans le cadre d’un projet immobilier.

En réaction au projet de résidences temporaires envisagées, la mairie a pu préempter le terrain. Elle est donc prioritaire pour l’acquérir.

L’association a de ce fait contesté le congé pour vente à la suite de la préemption.

L’indivision décide alors de saisir le juge des référés (de l’urgence) pour expulser notre association. Pour les héritières, nous représentons un trouble illicite.

Le juge a finalement donné raison à l’indivision et demande l’expulsion, une décision temporaire mais qui doit être exécutée. 

Mi-octobre nos artistes et associations locataires des Serres Gelos devaient avoir vidé les lieux, mais nous avons refusé de rendre les clés.

Les lieux ont néanmoins été vidés en grande partie, notamment ce qui constitue sans doute le plus gros morceau : les jardins investis par l’association Bio Divers Cité. 

Sur conseil de nos avocats, notre conseil d’administration avait décidé de faire appel à la décision du juge et à demandé la suspension de l’expulsion pour continuer à porter notre idée de la culture.

 Nous voulions ainsi faire valoir qu’il n’y avait aucune urgence à nous faire partir puisque la Mairie et l’indivision cherchent à se mettre d’accord sur un prix de vente. 

Malheureusement, la pression était trop forte, nous avons rendu les clés. 

La police pouvait intervenir pour forcer l’expulsion et même changer la serrure à tout moment. Un coup dur pour les artistes car aujourd’hui, trouver un atelier sur la côte est rare. 

 

Pourquoi gardons-nous espoir ?

Nous avons donc fait appel à la décision du juge d’expulser l’association. Pour nous et nos avocats nous ne représentons pas un trouble illicite. En parallèle nous demandons la re-qualification de notre bail, non adapté et même illégal. Un bail à un professionnel est encadré par la loi.

En attendant, les négociations sont toujours en cours pour le terrain en vente. 

Le prix définitif sera fixé par un juge courant mars, dans le cadre de la préemption du terrain.

Qui que soit l’acquéreur nous travaillons sur toutes les options. Mairie, institutionnels, investisseurs privés… nous montrons que nous sommes indispensables et voulons éviter un énième hôtel. L’art sauvera le monde… 

Un espoir subsiste pour pérenniser l’activité de l’association aux Serres, de ses 20 artistes, et de l’association environnementale résidente.

Nous restons actifs sur la scène artistique locale et mettons tout en œuvre pour travailler sur des expositions hors mur. 

Merci pour votre soutien !

Vous êtes nombreuses et nombreux à manifester votre soutien dans cette situation particulière et inconfortable pour l’ensemble des membres qui font vivre Les Serres de la Milady au quotidien. Cela nous donne encore plus de force et d’envie de valoriser les artistes et plus largement la culture au Pays Basque. 

Soutenez notre combat, l’art et la culture.  

  A tous, un grand MERCI !